Millenials et télétravail : désamour en vue ?

Millenials et télétravail

Le télétravail a moins la cote chez les jeunes. C’est ce qui ressort des dernières études réalisées sur le sujet. Les millenials seraient plus impatients que leurs aînés à l’idée de retourner au travail. Explications.

La pandémie de COVID-19 a profondément bousculé les politiques RH et les pratiques liées au télétravail. Alors que le travail à domicile s’est généralisé, imposé par la crise sanitaire, les entreprises ont dû s’adapter.

Ce nouveau mode de fonctionnement a-t-il séduit tout le monde ? La réponse est non. Ou plus précisément « pas tout le monde ».

Le télétravail ne présente pas la même réalité pour tous. Certaines personnes vivent dans des endroits exigus. D’autres ne s’en sortent pas avec de jeunes enfants à la maison. D’autres encore souffrent de solitude. De récentes études démontrent ainsi que les jeunes sont en manque de lien social.

Alors, quelles sont les attentes des collaborateurs en termes de télétravail ? Ça dépend. Car le rapport au télétravail varie en fonction de l’âge du travailleur.

Dans cet article, découvrez le rapport entre les millenials et le télétravail.


Millenials et télétravail : la relation entre travailleurs et télétravail varie selon les générations

Aujourd’hui, quatre générations composent les effectifs d’une entreprise :

  • Les baby-boomers (1946-1964)
  • La génération X (1965-1980)
  • Les millenials (1981-1995)
  • La génération Z (1996-2012)

Chacune de ces générations entretient un rapport particulier avec le télétravail.

Les millenials – aussi appelés « génération Y » – ont leurs propres codes et aspirations face au télétravail. Celles-ci sont parfois antinomiques aux besoins des générations précédentes.

De récentes études ont démontré que les jeunes générations ne sont pas aussi friandes de télétravail que ce que l’on aurait pu penser. Depuis la crise sanitaire, millenials et télétravail, ce n’est plus tout à fait ça.


Les millenials ont envie de retourner sur leur lieu de travail

Avec la pandémie, l’expérience du télétravail a globalement été très positive. Une majorité de collaborateurs désirent télétravailler davantage lors du retour à la normale.

Mais surprise ! Millenials et télétravail ne rime pas toujours avec amour. Si les jeunes sont souvent considérés comme des digital natives hyper flexibles, indépendants, pourvu d’une forte soif de liberté, les dernières études montrent que ces propos sont à nuancer. Pour la génération Y, le télétravail, c’est bien. Mais pas à outrance. En effet, contrairement aux idées reçues, les jeunes générations (génération Y et génération Z) sont plus enthousiastes que leurs aînés à l’idée de retourner au travail.

C’est d’ailleurs ce que souligne un article du Monde. « Seuls 14,5 % des télétravailleurs interrogés refusent de continuer à télétravailler, mais ils sont 20,6 % chez les 18-29 ans. Les plus jeunes, qu’on aurait pu croire plus adeptes du télétravail car désireux d’être libres de s’organiser et aguerris au numérique, réclament leur bureau. Ce pourcentage monte à 28,7 % pour les jeunes célibataires et à 36,1 % pour les jeunes femmes. Le besoin d’être en relation avec les autres et avec le manager, alors que l’on commence sa carrière professionnelle, est important. Le lieu de travail reste un espace de sociabilité et de rencontres essentiel pour les jeunes. »

Les études affirment que l’entrain pour retourner au bureau diminue avec l’âge. Les membres de la génération X et les baby-boomers sont ainsi moins excités à l’idée de retourner au boulot.


Les millenials ont besoin du contact en présentiel

Lorsqu’il débute sa carrière professionnelle, le jeune collaborateur a besoin de se mettre en relation avec ses collègues et son manager. Ces contacts l’aident à grandir, apprendre, acquérir de nouvelles compétences.

Le télétravail peut créer une perte de repères pour les millenials qui n’ont pas encore eu le temps de s’accoutumer à l’entreprise. Ils n’en connaissent pas toujours les codes. Les travailleurs plus anciens sont, quant à eux, beaucoup plus à l’aise et peuvent plus facilement transposer leurs acquis au télétravail, sans aucune aide de leur manager.

Les millenials souffrent aussi plus facilement de solitude lorsqu’ils restent des journées entières à la maison. Ils aiment aller au bureau pour le lien social que cela leur apporte. Millenials et télétravail : d’accord, mais avec parcimonie.


Comment le manager peut-il concilier au mieux millenials et télétravail ?

Vous l’avez compris : les attentes par rapport au télétravail varient en fonction des générations. Aux managers de soutenir au mieux chaque génération de travailleurs en fonction de ses besoins. Même s’ils maitrisent les outils informatiques et sont à la recherche de liberté, les millenials ressentent un sentiment de frustration face au télétravail. Ils considèrent que ce mode de travail leur fait perdre du temps à cause de process compliqués.

Comprendre les attentes des millenials en termes de télétravail est essentiel afin d’assurer une meilleure productivité et un véritable engagement au sein de l’entreprise.

Car même s’ils aiment la présence au bureau, les millenials sont aussi demandeurs de télétravail. Les managers devraient ainsi faire disparaitre leur obsession du présentéisme. Cette fausse croyance qui laisse à croire qu’au plus les travailleurs sont au bureau, au plus ils travaillent. Pour assurer un travail de qualité, les managers sont invités à fixer des objectifs et à effectuer des contrôles réguliers.

Ils peuvent aussi se remémorer qu’il est possible de gérer une équipe à distance, notamment en planifiant régulièrement des réunions d’équipe en visioconférence et en allégeant les process pour les jeunes générations.

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