De nos jours, dans un environnement professionnel en pleine mutation, ce qu’on appelle le burn-out est de plus en plus légion. Autrefois peu diagnostiqué, l’épuisement professionnel au travail est aujourd’hui reconnu et peut être combattu. Cependant, pour cela, il faut avant toute chose reconnaître les premiers signaux d’alertes afin de pouvoir trouver les solutions les plus pertinentes. Au fond, quelles sont les réelles causes d’un burn-out, et comment celui-ci peut être évité ? Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre. En effet, équivalent du terme anglais burn-out, on peut désigner le syndrome de l’épuisement professionnel par un “épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel”. Ainsi, dans le cadre d’un management toujours plus poussé et à l’écoute de ses équipes, notre organisme de formation Quality Training vous accompagne pour mieux comprendre cet épineux problème dont peut souffrir une partie de la population. La finalité va donc être de définir ce syndrome d’épuisement, d’améliorer son repérage et sa prise en charge, mais aussi de savoir comment accompagner au mieux vos salariés lors de leur retour au travail, après une crise.
Quels sont les signaux d’alerte ?
Très souvent appelé par son terme anglais le burn-out, ce que l’on appelle l’épuisement professionnel est un trouble psychique résultant d’un stress chronique et particulièrement intense, dans le cadre du travail. Comme nous allons le voir avec plus de précision, cet état peut être très dangereux pour la personne en subissant les effets. Et pour l’éviter, il faut en reconnaître les premiers signaux d’alerte. Ils peuvent être très divers dans le cadre de conditions de travail frustrantes et démotivantes. On parle alors de difficultés à se concentrer, de sentiment d’échec ou d’intense fatigue. Dans le cas où les conditions de travail continuent à rester difficiles ou pire, si celles-ci s’aggravent et installent un climat toxique, un cercle vicieux peut se créer.
Les principaux symptômes
Chez une personne commençant à souffrir d’un épuisement professionnel, il est important de reconnaître assez rapidement les premiers symptômes afin de pouvoir prendre en charge cette personne, et l’aider à se soigner au plus vite. Le burn-out peut ainsi se traduire par plusieurs signes, qu’ils soient physiques ou psychiques. Nous allons tenter d’identifier les principaux :
- Les symptômes émotionnels : ce sont les plus faciles à repérer pour l’environnement proche, montrant rapidement que quelque chose ne va pas. On peut alors parler d’irritabilité, d’hypersensibilité, d’absence totale d’émotions ou encore de troubles de la mémoire et de l’attention. Dans le cadre de son travail, l’épuisement professionnel va aussi se faire remarquer par un manque de concentration dans les tâches demandées. La personne va également ressentir une forte anxiété, des tensions musculaires et des changements d’humeur.
- Les symptômes comportementaux : là encore, il s’agit d’effets importants à identifier, même si pour la plupart d’entre eux, cela concerne un état d’épuisement très avancé. En effet, dans ces cas sérieux, la personne souffrante va avoir un comportement agressif, parfois violent, être de moins en moins empathique et ressentir une profonde hostilité à l’égard de ses collaborateurs.
- Les symptômes d’attitude : au fur et à mesure que le syndrome s’installe, la personne en difficulté va ressentir un désengagement progressif à l’égard de sa vie professionnelle. Cela peut avoir comme effet des doutes sur ses propres capacités, une profonde baisse de motivation et de moral ainsi que de forts troubles du sommeil.
Quelles sont les solutions ?
Attention tout de même, une forte fatigue ou une irritabilité passagère ne cache pas forcément un problème plus profond. La découverte des signaux d’alerte est, en somme, seulement la première étape. Il va ensuite falloir que le collaborateur se fasse soigner et soit pris en charge par un professionnel. Il peut alors s’agir de son médecin traitant, du médecin du travail ou encore de l’équipe de santé au travail. Généralement, il est nécessaire qu’un échange ait lieu entre le médecin du travail et le médecin traitant du patient. La prise en charge vise donc à traiter le trouble qui va être identifié par les professionnels du secteur médical. Le plus souvent, un arrêt de travail est nécessaire. Selon le contexte et l’évolution du trouble, sa durée devra être adaptée. Quant à l’intervention d’un psychiatre, celle-ci peut être également sollicitée dans certains cas. Celui-ci peut réaliser un diagnostic psychopathologique et prescrire un traitement adapté. On peut envisager un traitement à base d’antidépresseurs lorsque les symptômes vont dans ce sens. En effet, certaines personnes victimes d’épuisement professionnel ressentent de fortes poussées de stress et un état dépressif chronique.
Comment éviter l’épuisement professionnel ?
Nous avons vu comment traiter le trouble d’une personne souffrant d’un épuisement professionnel assez important. Mais avant toute chose, pour un véritable épanouissement au travail, il existe certaines clés qu’il va falloir prendre en compte, pour éviter justement de tomber dans un cercle vicieux dont on aurait du mal à se sortir. Car oui, effectivement, le burn-out est l’un des plus grands mal du siècle. Énormément de consultations médicales concernent ce problème et beaucoup d’entreprises sont confrontées à ce trouble chez leurs employés. Bien évidemment, il s’agit là également de remettre en question la responsabilité des managers et des dirigeants d’entreprises. Mais nous allons surtout voir comment éviter de se retrouver dans cet état, du point de vue du salarié, se retrouvant pris au piège d’une pression qu’il ne parvient plus à gérer de lui-même.
Quelles sont les clés pour lutter contre le burn-out ?
Nous allons repérer certaines clés vous permettant de lutter contre un potentiel épuisement professionnel, vous permettant au contraire d’être plus à votre aise dans votre environnement, au travail, et plus globalement dans votre vie.
Savoir fixer des limites !
En effet, le burn-out est plus particulièrement un danger pour les personnes ultra-ambitieuses, qui se sentent invincibles et qui sont prêtes à se donner corps et âme dans leur travail, quitte à mettre en danger leur santé physique et émotionnelle. Nous ne pouvons que vous conseiller d’être prudent avec votre propre mental, de savoir vous fixer des limites et de mettre parfois un peu de distance avec vos ambitions.
Favoriser la communication avec vos collaborateurs !
Il s’agit là d’une clé tout simplement essentielle dans la lutte contre l’épuisement professionnel. En effet, que ce soit en couple, dans le cercle privé ou dans le domaine du travail, la communication reste la clé de l’épanouissement. Pour cela, n’hésitez pas à établir une vraie relation de confiance et de communication avec vos supérieurs et vos collaborateurs. Par exemple, si vous sentez que vos tâches sont trop importantes et que vous avez peur de ne pas savoir répondre à tous les objectifs, parlez-en !
Ne cherchez pas à tout bien faire, tout de suite !
Dans de nombreux cas de burn-out, ce sont les tous jeunes salariés, dont c’est le premier emploi, qui se retrouvent en plein épuisement professionnel. La cause ? Ces derniers n’ont pas encore su trouver leur place dans le monde du travail et cherchent à tout faire bien, en un temps record. Il s’agit d’un problème récurrent chez les jeunes employés. Ils vont rapidement vouloir se jeter corps et âme dans ce travail, quitte à se brûler les ailes.
Avoir une bonne hygiène de vie !
Comme vous pouvez vous en douter, avoir une bonne santé et une hygiène de vie appropriée est fondamentale pour ne pas se noyer dans le stress et la pression du travail. On peut notamment parler d’une activité sportive qui est sans doute le meilleur traitement possible pour contrer un potentiel stress professionnel. Ainsi, nous vous conseillons d’avoir recours à des séances de sport au minimum 2 à 3 fois par semaine. Vous pouvez choisir toutes sortes de sports comme la natation, la musculation ou encore des sports d’équipes, afin de favoriser les interactions en dehors de vos sphères privée et professionnelle.
Dites oui à la déconnexion digitale !
À notre époque, où un ordinateur ou un téléphone n’est jamais très loin, il devient difficile de laisser son travail derrière soi. Selon votre poste ou votre domaine d’activité, il peut se révéler compliqué de ne pas être tenté d’aller voir ses mails ou suivre les dernières nouvelles. Pour cela, nous vous conseillons de rester le plus loin possible de vos écrans pendant vos vacances et vos week-ends. Il en va de votre propre santé. Dites oui à une totale déconnexion, vous permettant de vous recentrer sur vous-même et d’avoir vos propres moments en famille, et loin de tout environnement pouvant vous apporter un stress inutile.
Évaluer son épuisement professionnel, une bonne solution ?
Le burn-out est un épuisement professionnel, se répercutant à la fois sur le mental et le physique de la personne impliquée. Comme nous avons pu le voir, il existe de nombreux signaux d’alerte permettant de comprendre qu’une personne ne va pas bien et qu’elle doit être aidée au plus vite par ses proches ou un professionnel de la santé. Par ailleurs, il n’est pas rare que l’épuisement professionnel concerne justement des personnes dont le travail est d’aider les autres. Ainsi, les soignants, les enseignants ou encore les travailleurs sociaux peuvent être concernés par ce problème, de plus en plus récurrent. Pour permettre de cerner votre état actuel, il existe un test permettant de savoir si vous faites partie de cette catégorie. Il s’agit du test d’inventaire de Maslach. Celui-ci se base en réalité sur la version originale du MBI – Maslow Burnout Inventory – comportant une vingtaine de questions et explorant trois thématiques fortes : l’épuisement émotionnel, la déshumanisation et votre degré d’accomplissement au travail.
Comment gérer le retour au travail ?
Le trouble de l’épuisement professionnel peut donc être parfaitement soigné, mais la dernière étape est essentielle et concerne le retour au travail après cette période compliquée et difficile pour le collaborateur. Ce retour dans l’environnement lui ayant causé des soucis importants de santé doit donc absolument être préparé. Pour cela, nous vous recommandons dans un premier temps d’organiser des visites récurrentes entre le collaborateur et son médecin tout au long de sa convalescence. Elles vont permettre de faire le point sur l’état de santé du collaborateur, mais également de l’accompagner pleinement dans sa réinsertion professionnelle. Ces visites sont par ailleurs obligatoires dans le cadre d’un arrêt de travail supérieur à 3 mois. À l’issue d’une visite de pré-reprise, le médecin peut parfaitement faire des recommandations, notamment des adaptations au niveau du poste de travail. Cet accompagnement a un rôle tout simplement essentiel, car il va participer non seulement au retour à l’emploi, mais aussi à son maintien dans l’entreprise suite à son burn-out, afin qu’il puisse de nouveau y trouver sa place. Les managers ont par ailleurs un rôle à jouer. Ces derniers constituent la pièce maîtresse et doivent continuer à garder un œil sur le salarié, pour cerner les potentiels signes de rechute.
En bref, l’épuisement professionnel est un sujet plus que jamais d’actualité au cœur des entreprises. De plus en plus de personnes sont touchées par ce trouble, et pour mener ce combat au mieux – autant du point de vue des salariés touchés que pour leurs employeurs -, il ne faut négliger aucun signe. Spécialiste de la formation managériale, notre organisme Quality Training se tient présent pour vous accompagner de la meilleure façon possible.