Plus heureux, moins stressé et plus productif, le salarié qui opte pour le travail à distance rend aussi un franc service à la firme qui l’emploie. S’il séduit particulièrement les « Millenials », nés avec un smartphone entre les dents, il est susceptible de convenir à tous ceux que l’absence de cadre et d’horaires fixes n’effraient pas.
#1 Ça rend heureux
Les télétravailleurs belges sont des cocooners. Selon l’IFOP, ils sont 47 % à préférer leur home sweet home, à la bibliothèque, l’espace de coworking ou encore le café, pour y réaliser leur labeur. Ah, le plaisir petit de fignoler ses tableaux Excell, en chaussettes, sur son canapé, au calme ! La béatitude minuscule de ne pas passer une heure à s’arracher les cheveux devant la garde-robe qui est – étrangement – systématiquement vide. La jubilation de ne pas affronter embouteillages, transports en public et gifles climatiques. Si, en Belgique, aujourd’hui, 17 % des salariés ont opté pour le télétravail (contre 25 %, en France), ce n’est pas pour rien : dans un cadre confortable et familier, les télétravailleurs sont moins stressés, font moins de burnout, ont moins d’arrêts de travail que ceux qui officient depuis un bureau ou un open space impersonnel. Plus équilibré dans sa vie professionnelle/personnelle, le télétravailleur est, par ailleurs, une créature reconnaissante et fidèle à son entreprise, ce qui assure à l’employeur moins de turnover.
#2 Ça dope la productivité
Un télétravailleur heureux est un salarié concentré et, en moyenne, 22 % plus productif que les autres : c’est ce que confirme une étude internationale, réalisée en 2018 (2). Dans un bureau, un salarié passe 40 % de son temps à … ne pas travailler. S’il est chez lui, non seulement, le télétravailleur ne doit pas composer avec l’imprimante bip.bip qui se plaint bip.bip de ne plus bip.bip avoir de papier, avec le concerto des téléphones, mais en plus il échappe à tout un tas d’autres distractions : le collègue qui pose question sur question, la réunion qui vient fracasser un beau moment d’inspiration, sans compter la rigidité des horaires de travail : tout le monde n’est pas au mieux de ses capacités entre 9h00 et 17h30 !
#3 Ça fait faire des économies à tout le monde
Pour une jeune et/ou petite entreprise, le coût d’un loyer s’avère souvent pénalisant. En permettant à ses salariés de travailler à distance, voilà le poste « loyer » qui saute : l’économie de surface immobilière peut monter jusqu’à 30 %. ! De son côté, le télétravailleur économise sur ses frais de transports. Si on ajoute à cela les gains induits par une réduction de l’absentéisme et du turnover et une meilleure productivité, tout le monde y trouve son compte. Par ailleurs, question mobilité et empreinte carbone, il faut savoir que les télétravailleurs font baisser de 9 % les déplacements domicile–travail, ce qui équivaut, par exemple, à 12% de kilomètres en moins à destination de Bruxelles, depuis la Flandre ou la Wallonie.
#4 Ça ravit la génération Y
Impossible, aujourd’hui, pour une entreprise de ne pas prendre en compte les attentes de la fameuse « génération Y », ces « digital natives », ces jeunes aussi à l’aise sur Internet que dans leur baignoire. Ils représentent aujourd’hui 15 % de la population européenne et sont bien plus nombreux que les baby-boomers. Or, selon une enquête publiée par Polycom (3), 72% des « millenials » plébiscitent le télétravail, contre 50%, pour les gens de 45 ans et plus.
#5 C’est plus inclusif
Le télétravail, c’est aussi permettre à tout un panel de professionnels écartés du marché du travail, à cause d’un handicap, de montrer de quel bois ils se chauffent. Difficile, en effet, pour une personne souffrant, par exemple, de maux de dos terribles, à cause d’une spondylarthrite ankylosante, de rester assise, à son bureau, toute la journée. Compliqué aussi, pour une personne à mobilité réduite, de travailler en emportant son fauteuil roulant : les locaux ne sont pas toujours adaptés. Un professionnel avec des besoins spécifiques sera dont ravi de pouvoir offrir ses services depuis le confort de son chez-lui. Un Asperger dans l’équipe ? Presque impossible à envisager, dans un environnement de travail traditionnel. Mais si on lui propose de travailler depuis ses tranquilles pénates où aucun bruit ne viendra perforer ses tympans hypersensibles, il pourrait bien être l’oiseau rare qui donnera à son entreprise le petit plus qui fait la différence.
Sources :
- Chiffres_cles_teletravail.pdf sur mobilit.belgium.be
- Etude JABRA 2018, réalisée par Nigel Dunn.
- The Changing World of Work: 2017 Global Workforce Survey